Politiques Macron : désastres pour nous, caviar pour les autres

Démantèlement du code du travail, en augmentant le pouvoir du patron sur ses salariéEs, en créant un CDI qui n’est en fait qu’un CDD à durée illimitée pour le patron tant qu’il a besoin de toi (CDI chantier), baisses des aides aux collectivités territoriales garantes de la mise en place des solidarités, livret A en perte de vitesse pour plus de bénéfice pour les banques, attaque des politiques en faveur du logement… Le gouvernement ne s’interdit aucune politique antisociale, à la botte des riches et au détriment des autres.

Macron, joker de la bourgeoisie

Élu avec le relatif succès que l’on sait, Macron est mandaté pour contenir les explosions sociales et achever la destruction des acquis sociaux. En effet, si les résistances, les journées de grèves, les manifestations monstres n’ont pas suffit pour faire reculer les gouvernements, elles ont tout même freiné l’application des politiques ultra-libérales. Il s’agit alors d’en finir ! La suppression des cotisations sociales annonce la mort des protections solidaires ; la destruction du Code du Travail et du droit syndical annoncent l’atomisation du salariat ; la réforme des retraites attendue pour janvier 2018 annonce le pire… Et l’introduction des mesures de l’état d’urgence dans la loi banale annonce l’aggravation de la répression contre les militanEs.

Alors, comment construire le « toutes et tous ensemble » pour stopper l’offensive de la bourgeoisie portée par le gouvernement Macron ?

Redonner confiance dans les luttes collectives

Rien n’est pire que nier les difficultés. Le poids du chômage et de la précarité pèsent sur la vitalité des syndicats dans chaque entreprise et freinent l’extension des grèves. Le recul des traditions militantes combatives va de pair. Pour redonner confiance dans la force de la lutte collective nous devons tirer les leçons de nos échecs en 2010 et 2016. D’abord admettre ce constat : les grosses manifs, même massives, et les journées de grèves à répétition ne suffisent plus pour gagner. L’enjeu est donc bien de construire une contestation permanente, reconduite au quotidien jusqu’à la victoire. Mais comment atteindre la grève générale dans les conditions d’aujourd’hui ?

Grève, blocage, sabotage

La journée de grève est trop souvent gaspillée à piétiner derrière les camions à sandwichs. Elle doit au contraire être utile à réfléchir aux suites, au renforcement et à l’accélération de la mobilisation, service par service, entreprise par entreprise. L’occasion d’Assemblées Générales dans les zones industrielles et dans les villes pour rencontrer les salariés des autres secteurs, et d’autres syndicats. Et quand le rapport de forces est trop faible pour décréter la grève reconductible, les équipes les plus énergiques doivent imaginer d’autres modes d’action : blocages, filtrages, ralentissement et sabotage de l’activité économique.

Démultiplier

Pour un mouvement incluant l’ensemble des jeunes, des précaires, des retraités… il faut que partout se montent des AG par ville, capables d’impulser toute action qui puisse démultiplier les initiatives visant les zones industrielles et les axes majeurs de transport.

Autogestion

C’est dans ces formes de gestion collective des luttes que chacun et chacune prend confiance et peut s’investir, être utile. C’est aussi la meilleure école pour rendre crédible le projet de construire une société débarrassée des chefs et des patrons !

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