[Communiqué du GFF] Au dernier conseil municipal des élu.es de différents parties (RN, droite) ont manifesté leur opposition à l’usage dans un règlement intérieur interne à la mairie de l’écriture dite inclusive ou égalitaire. Le GFF souhaite réagir. L’usage de l’écriture inclusive permet de visibiliser la moitié de la population et s’il y a plusieurs façons d’user de cette écriture (point, tiret, majuscule, double flexion, …), c’est parce que la langue est en cours d’évolution, et que de nombreuses personnes, groupes, institutions tentent des usages différents de l’écriture pour refléter la place que les femmes ont aujourd’hui dans la société, à la suite des combats passés et en cours.Rappelons aussi que si le français est aussi excluant ce n’est pas pour simplifier la langue, mais par choix, par choix volontaire et assumé d’en exclure les femmes. Avant le 17ème siècle, les usages étaient mouvants mais tous les métiers se nommaient au féminin et au masculin, les accords se faisaient soit par proximité, soit par majorité (il y a plus de femmes dans la pièce donc je parle au féminin). Puis au 17ème, l’académie française a choisi d’anoblir la langue, elle a masculinisé les métiers prestigieux de l’époque (docteur, avocat, écrivain, peintre, auteur, …) et a décidé que dans la langue le masculin plus noble, devait l’emporter sur le féminin. La langue a à certains moments été complexifiée, et des refus de la simplifier ont régulièrement été émis par l’académie française par exemple (” [L’Académie] déclare qu’elle désire suivre l’ancienne orthographe qui distingue les gens de lettres d’avec les ignorants et les simples femmes.] L’académicien Mezeray, 1673*”. Notre langue écrite est l’héritage d’une vision excluante et misogyne de la société, elle est le reflet d’une action mise en place par un groupe dominant afin d’imposer cet usage. En tant qu’utilisateurs et utilisatrices de cette langue, nous agissons dessus pour en faire évoluer l’usage et qu’il corresponde à nos représentations de la société. S’accrocher à la langue telle qu’elle est c’est aussi accepter qu’elle soit faite pour en exclure de nombreuses personnes ! La langue n’est pas figée, elle évolue constamment. Pourquoi cette évolution cristallise-t-elle plus de conflit que les autres, si ce n’est que les choix faits autour de cette question évoquent le type de société que nous voulons !Pour ce qui est de l’exclusion des dyslexiques et des étranger.es, elle tient davantage aux règles souvent illogiques et exceptions de notre langue, qu’à la mise en place de l’écriture inclusive qui parfois est plus intuitive (utiliser autrice est plus intuitif qu’utiliser auteur par exemple). Si la complexité de l’écriture du français inquiète le RN sur les conséquences dans les apprentissages de l’orthographe, nous les invitons à prendre part aux réflexions autour des réformes de l’orthographe, réflexion qui vise à impulser des évolutions nécessaires pour que la retranscription écrite de la langue soit moins difficile à apprendre.
Le débat sur l’écriture inclusive s’invite au conseil municipal de Fougères, le groupe féministe réagit.

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