La campagne pour les présidentielles continue et ce n’est pas prêt de finir tout de suite. Pour les grands partis on exhorte chacun à « prendre ses responsabilités ». Tous les arguments y passent et désormais ce n’est plus le « vote utile » qu’on nous fait avaler pour maintenir tel ou tel appareil politique sur le devant de la scène mais bien un vote contre le pire et ce, dès le premier tour. Chez les plus petites formations c’est de l’espoir qu’on tente de nous échanger contre un bulletin de vote. Cet espoir qui nous fait imaginer qu’en élisant le bon ou la bonne une fois pour toute, celui ou celle-ci abandonnerait son pouvoir chèrement conquis pour le redistribuer à toutes et tous ! Sommes nous si naïfs/naïves ? Est-ce seulement arrivé une fois dans l’histoire de la démocratie représentative ? Notre capacité à agir se limiterait-elle à élire nos chefs de scrutins en scrutins ?
Nous pensons que notre pouvoir ne se monnaye pas, que personne ne peut prétendre à nous le prendre, par les urnes ou par la force.
Débarrassons nous des croyances qui nous poussent à nous tourner vers des sauveurs qui savent ce qui est bon pour nous, il n’y à rien de pire que les espoirs deçus (qui parle encore de Syriza ?).
Notre pouvoir c’est celui d’agir et de construire ensemble, à égalité, et de défendre nos droits face à ceux qui voudraient nous en priver.
Votez pour qui vous voulez , ne votez pas, faites bien ce qui vous passe par la tête à ce moment-là. Nous pensons que l’important n’est pas là, un gouvernement quel qu’il soit est tout puissant si nous lui abandonnons notre liberté d’agir mais n’est plus rien si nous sommes organisé-e-s et conscient-e-s de notre force.
Nous sommes le pouvoir.