La Denise

Le ras-la-mèche de la Denise !

C’est arrivé près de chez vous

10 ans bordel, 10 ans de bons et loyaux services et hop du jour au lendemain, terminé bonsoir, merci mon chien, virée comme une clocharde à Fougères en période touristique.
C’est que j’ai pas fait d’études moi, à 18 balais après un BEP qui m’a servi à rien (à part une cuite mémorable), comme le reste de ma lobotomie scolaire, direct à l’usine.

10 ans bordel, 10 ans à danser jour et nuit dans ce bal des faux-culs, où tout le monde t’arnaque avec le sourire.
Le plus drôle dans tout ça c’est que je suis pas la seule, on est une file d’attente entière de millions de pèlerins à se foutre à poil, à tendre les bras, qu’on nous mette les chaînes, et à peine au chômage on s’arrache tous les miettes entre pigeons, jusqu’à ce qu’on nous réponde :

« Écoute si toi vouloir travail, moi donner toi, tout de suite, dans grosse usine à moi pour 1100 euros par mois ». Et voilà le boulot, t’as le boulet aux pieds, tu viens de signer pour 10 ans d’esclavage.

Tiens, un exemple, que vous ayez pas l’impression que je gueule dans le vide. Bon ça date un peu, mais c’est histoire de bien patauger dans le concret. L’entreprise d’escaliers Riaux à Bazouges-la-Pérouse, et bah le Dieu des Békés, Jean-Paul Riaux, qui va serrer la pogne aux élus de Bazouges une fois par an à son repas d’entreprise, ça lui suffit pas de payer au SMIC ses ouvriers qui bossent pour lui depuis plus de 15 ans sans aucune prime, il en profite pour en traiter un de « connard » tout ça parce que l’ouvrier à pas voulu venir à son repas de chiotte. Il a fallu encore qu’il en embauche pour une bouchée de pain au black, pour lui construire sa piscine de merde. Ah si c’était moi, c’est du béton que j’aurais fait couler dans sa piscine à la con avec lui en-dessous.
Sans parler des chefs, qui sont devenus chefs par simple piston, qui te font la morale, et te menacent parce que t’as le malheur de faucher du bois de palettes, pendant qu’eux se permettent de faire du trafic d’escalier.

Vous voulez vraiment continuer à bosser pour ce genre de négrier ? Vous n’êtes pas bons qu’à trier, séparer, jeter toute votre vie, vous valez mieux que ça, vous méritez mieux que ça. Alors je vous le dis, que ces feignasses de patrons aillent gagner leur vie à la sueur de leur front, et plus à la sueur du votre.

Faites ce que vous voulez, moi j’me casse !

Une dernière chose, j’étais 10 ans dans le coma, mais je viens de me réveiller et maintenant que j’ouvre ma gueule, essayez donc de me la fermer. Alors retenez bien mon nom, vous allez continuer à entendre parler de moi.

Moi je suis la Denise, et j’en ai ras-la-mèche !