Pierre

Piquet de grève à la Poste de Fougères

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Ça fait des années que partout en France, les guichets de la Poste ferment, les uns après les autres. Pas tous d’un coup non, le risque de révolte serait trop grand. Mais le temps passe et ils ferment : on pouvait en compter près de 14000 entre 1980 et 2004, puis les chiffres diminuent sans cesse, pour passer à près de 10000 en 2010 et 7700 en 2019. (1)

Mais tout va bien, les bureaux ne ferment pas vraiment, ils évoluent : un bout de mairie par ci, un buraliste par là. C’est pas toujours le service attendu, mais ça dépanne bien non ? Parce que la direction de la Poste nous l’a bien fait comprendre : les usager et usagères désertent les bureaux de poste. Y’a internet maintenant et le régime minceur de la poste n’est qu’une adaptation nécessaire à l’évolution du numérique. Rien à voir bien sûr avec la privatisation de la Poste, qui demande elle aussi de réduire les coûts, ce qui est bien arrangeant.

D’ailleurs pour baisser les coûts (entendre par là réduire le nombre de salarié.e.s), le nombre des tournées de distribution diminuent aussi. Les mêmes courriers et les mêmes colis doivent être distribués par de moins en moins de facteurs et factrices, sans plus de temps pour le faire. En augmentant les cadences et en sacrifiant le rôle social des facteurs et factrices. Et grâce au logiciel GEOPAD, capable d’optimiser les trajets de tournée, parfois en traversant des murs…


Aujourd’hui c’est au tour du secteur de Fougères de subir un nouveau régime (2) : dès le 16 mars sont prévues la fermeture du bureau de poste de Châtillon-en-Vendelais , la suppression de tournées à Louvigné-du-désert et St-Brice-en-Cogles et une augmentation de la charge de travail pour les facteurs et factrices de Fougères. Et cela sans oublier les mauvaises conditions de travail déjà présentes, les salaires minables et la précarisation du métier avec les embauches en CDD.


Pour faire connaître la situation, construire une lutte plus massive, trouver d’autre moyens d’organiser la distribution du courrier et des colis plus équitables pour toutes et tous, rejoignons la grève des postiers et postières devant la Poste du Paron, 16 rue des compagnons d’Emmaüs !


1. http://pls.upu.int/pls/ap/ssp_report.main?p_language=FR

2. http://www.cgt35.fr/La-Poste-guichetiers-de-Fougeres.html

Quand l’association “Commerce Ville de Fougères” (CVF) se trompe de cible

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Ce deuxième confinement est un coup dur pour les petits commerçant.e.s et artisan. e.s fougerais.e.s. Ils et elles vont encore perdre en attractivité face aux grandes entreprises capitalistes : supermarchés et géants du commerce en ligne. Mais alors pourquoi ne pas cibler ces dernières plutôt que la population ? Pourquoi, à travers une campagne de sensibilisation, lui faire porter le poids des déconvenues, en insinuant qu’elle fait de mauvais choix ? N’y a-t’il pas plutôt intérêt à remettre en cause la façon dont fonctionne notre économie : le capitalisme ?

Depuis le déconfinement nous avons vu fleurir partout en ville des banderoles, des affiches et des spots publicitaires du CVF invitant à soutenir les commerces locaux et pour cela à acheter localement. Un rassemblement contre le projet d’implantation d’un supermarché Grand Frais à Beaucé, a aussi été organisé par le CVF avec un appel à ce que la population le rejoigne. Et Jeudi 29 octobre après l’annonce d’un nouveau confinement, une nouvelle campagne de sensibilisation a été lancée par cette même association, une campagne moraliste et méprisante qui joue la carte de la culpabilisation des consommateurs et consommatrices ; alertant sur de possible fermetures définitives de commerces, elle appelle la population à faire les bons choix…

Bien que nous pouvons être d’accord de consommer localement, nous n’avons pas forcément les moyens de faire nos achats dans les petits commerces. Bien que nous pouvons être contre l’implantation d’un nouveau supermarché, nous ne le sommes pas uniquement pour des intérêts particuliers mais aussi et avant tout pour des questions de société. Et quant au mépris affiché à travers la dernière campagne du CVF, il ne fait que rendre plus difficile toute tentative de soutien. En voici un aperçu : “fermeture définitive, ce sont les deux mots que vous verrez bientôt sur de nombreuses vitrines […] si vous craquez sur les grandes plate-forme de e-commerce […]” ; “pensez y avant de cliquer”.

Faire d’un problème de société, un problème d’individus ainsi que mettre en cause la population plutôt que le système économique capitaliste est une erreur, la cible n’est pas la bonne. En effet, c’est bien plus la concurrence, la liberté d’installation donnée par les élus aux supermarchés et l’argent public que les gouvernants ont offert aux grandes entreprises (ex : Carrefour et le CICE) , qui ont mis certain.e.s commerçant.e.s et artisan.e.s directement ou indirectement en difficulté, la crise sanitaire en ayant accentué l’impact, et non les choix que font les consommateur-trices. Que dire des élus locaux qui ménagent la chèvre et le choux en entretenant le statut quo entre les petits commerces et les grands. L’implantation à venir d’un Lidl à St-Brice en est un exemple remarquable.

Changer de paradigme

Nous n’avons aucun intérêt à préserver le capitalisme, ce système économiquement, socialement et écologiquement destructeur. Si nous voulons produire et consommer des produits locaux, sains, accessibles, écologiques et respectant les travailleurs et travailleuses, commençons déjà par augmenter les salaires et les pensions et par redistribuer les richesses : ce qui permettra à toutes et tous de vivre dignement. Simultanément il nous appartient aussi d’imaginer et de construire ici et maintenant un autre modèle de société. Une société où nous pourrions laisser une part d’autonomie aux travailleur-euse.s indépendant.e.s, du commerce de l’artisanat ou autre, et même les intégrer peu à peu aux structures décisionnelles : autonomie du travail – sous réserve de ne pas exploiter de salariés – regroupement dans chaque commune ou à plus large échelle des petites unités d’une même activité, ou d’activités complémentaires qui deviendraient ainsi les “ateliers” d’ensembles plus vastes. Les travailleur-euses pourraient se rassembler en assemblée générale de ces divers ateliers, élire un conseil et des délégué.e.s mandaté.e.s impérativements (les mandaté.e.s ne peuvent pas décider par eux et elles-même, ils et elles doivent suivre le mandat qui leur à été donné) et révocables. Avec un encadrement des revenus sous le contrôle de la société. Une société où la production de bien et de services serait guidée non plus par la course aux profits, mais par les besoins de la population ; où la production et la distribution des besoins fondamentaux serait socialisée (mise en commun des moyens de productions et d’échanges), autogérée (gèrer par les travailleuses et travailleurs eux et elles-mêmes) et planifiée démocratiquement (production et répartition selon les besoins de la population). L’expérience de l’amap peut être un début dans cette démarche et il faut la soutenir. Pour ce qui est de répondre à toute la diversité des besoins nous pourrions faire coexister une planification démocratique générale avec une sphère d’échange de biens, à l’initiative des individus et des communautés.

Réinterrogeons notre économie et notre position au sein de celle-ci. Battons-nous pour une autre société, une société dans laquelle la coopération serait logique et la concurrence absurde, dans laquelle chacun.e travaillerait selon ses capacités et recevrait selon ses besoins !

Crédits illustration : couverture de “Pour une économie libertaire” de Frédéric Antonini aux éditions Nada et bannière de Deca pour petitscommerces(.)fr

Pas de quartier pour Lidl, pas de Lidl dans nos quartiers

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Les gens m’appellent Lidl des jeunes

L’enseigne Lidl souhaite s’installer à Maen Roch. Le bureau municipal a déjà rendu un avis favorable et la Communauté de communes Couesnon Marches de Bretagne, qui possède le terrain de cette éventuelle installation, a indiqué qu’elle se rangerait à l’avis du conseil municipal de Maen Roch. Dans le compte rendu du dernier conseil municipal, le maire «  rappelle que c’est un sujet économiquement important pour le territoire et que Couesnon Marches de Bretagne est favorable à cette implantation qui permet de remplir la zone.  » 

«  Remplir la zone  » de béton, imperméabiliser les sols sur plusieurs centaines de m2, cela n’est pas en accord avec Le Projet du territoire CMB 2026 – Sources de possibles, entériné en conseil communautaire le 6 novembre 2019 qui revendique le fait de «  placer la dimension biodiversité au cœur de chaque projet  ». 

«  Un sujet économiquement important  » qui va mettre encore un peu plus en difficulté les commerçants des centres bourg. La commune lance une opération de soutien à ses commerces touchés durant le confinement et souhaite l’implantation du nouveau centre commercial  ! N’y a-t-il pas une contradiction  ? 

Mais le pire dans cette affaire, c’est que la mairie et la communauté de communes feignent d’ignorer que Lidl, c’est aussi :

des cadences infernales, du harcèlement moral et des salariés déshumanisés…Le harcèlement fait partie du management  : salariés filmés à leur insu dans le magasin, dans les réserves et dans les espaces réservés aux pauses. Condamné pour «  faute inexcusable  » suite au suicide d’un salarié en 2015 sur son lieu de travail, les méthodes managériales n’évoluent pas selon les salariés. La preuve, ce samedi 10 octobre, l’ensemble des salariés de Lidl à Lamballe ont fait grève devant l’entrée du magasin pour dénoncer les méthodes de management de leur directeur de secteur, à qui ils reprochent mépris et maltraitance (mutation forcée dans des magasins éloignés de leur domicile pour les salarié.ées afin de les faire rentrer dans le rang) 

des fournisseurs français qui utilisent les pires pratiques d’élevage et de culture afin de pouvoir vendre le moins cher possible. Il est possible d’acheter cette semaine son poulet entier à 2.49 €/kg et des carottes à 0.60 €/kg ! Mais ce prodige a un coût humain (agriculteurs payés une misère) et environnemental (production extensive utilisant une quantité considérable de pesticides, pour certains cancérigènes). Ceci n’est pas spécifique à Lidl. L’enseigne concurrente que nous connaissons bien à Maen Roch, Super U, utilise les mêmes méthodes : carottes à 0,65 €/kg et, histoire de faire des marges colossales sur le dos des consommateurs qui privilégient le bio, le panais bio vendu à 5,98 €/kg  alors qu’il est possible de le trouver aux alentours de 3€/kg chez un producteur local ou dans les épiceries installées dans les centres bourgs.  

des fournisseurs à l’étranger exploités dans des conditions inacceptables. En 2017, une enquête révélait que la production de bananes et ananas en Equateur pour Lidl  nécessitait un usage intensif de pesticides, et que l’épandage en avion de ces substances chimiques avait lieu pendant que les employés travaillaient sur la zone. Qualifiés d’ «  hautement dangereux  » et interdits par l’Union Européenne, ces produits toxiques le sont pour les travailleurs agricoles mais également pour les riverains proches, qui souffrent désormais de cancers, de maladies respiratoires, de fausses couches pour les femmes. Cet empoisonnement s’accompagne de contrats inexistants, pas couverts socialement, des licenciements abusifs (femmes licenciées car enceintes, travailleurs.euses licencié.es car souhaitant créer un syndicat…) 

Couesnon Marches De Bretagne souhaite «  initier et accompagner une dynamique de territoire autour de l’alimentation qualitative  ». Pour cela, il semble donc indispensable d’empêcher l’installation de Lidl. Et pourquoi ne pas mettre notre énergie à développer une agriculture durable sur notre territoire afin que la population bénéficie d’une nourriture de qualité, biologique et à un prix acceptable  ? 

De nombreuses pistes de réflexion s’offrent à nous  ! Dans un précédent article, nous évoquions la possibilité de mettre en place «  la cantine à 1 euro  » afin que les familles les plus modestes aient accès à ce service. (https://galettesociale.org/le-droit-a-la-cantine-pour-tous/)

Crédit Photo : Costa Rica 2015 – Make Fruit Fair / ActionAid France – MakeFruitFaire

Le droit à la Cantine pour tous

Pendant le confinement un des arguments avancés par le président Macron lors de son allocution du 11 mai ou à diverses reprises par le ministre de l’Éducation nationale et les médias qui se faisaient l’écho de leurs propos pour rouvrir les écoles était la nécessité de réduire les inégalités que le confinement ne faisait que renforcer : inégalités pédagogiques, certes, mais aussi sociales. Ainsi les conséquences liées à la fermeture des cantines ont été évoquées à diverses reprises : certains enfants ont eu faim puisque le repas du midi de la cantine est généralement leur seul vrai repas complet de la journée.

Il est intéressant d’observer que ce constat – la nécessité de bénéficier ce repas pour les enfants de milieux défavorisés – ait pu devenir un argument politique du gouvernement. Il a eu, au moins, le mérite de mettre en lumière l’importance de la restauration scolaire dans le quotidien de certains enfants et vient relancer le débat autour de la question du financement du repas des cantines.

La cantine à 1€

En septembre 2018, dans le cadre du plan national de lutte contre la pauvreté le président Macron avait annoncé une mesure importante  : la cantine à 1 euro. Selon le ministère de la Santé, ce dispositif devait concerner entre 60 000 et 120 000 enfants.
En France, les prix des repas à l’école primaire sont fixés par les communes. Or nombre de petites communes rurales n’adaptent pas les tarifs des cantines  : elles ne proposent aucune tarification en fonction du revenu des familles. Seulement un tiers des communes de 1 000 à 10 000 habitants pratique une tarification sociale dans les cantines, contre 81 % des communes de 10 000 à 100 000 habitants.
Le concept est simple  : « L’État veut encourager les communes les plus fragiles à mettre en place une tarification sociale dans les cantines des écoles élémentaires. Si celles-ci s’engagent à participer au dispositif, elles recevront une aide financière de deux euros pour chaque repas facturé un euro maximum aux familles. En moyenne, un repas coûte sept euros et revient à environ trois euros aux parents.

Les collectivités éligibles qui disposent déjà d’une tarification sociale peuvent bénéficier de cette aide depuis le 1er avril 2019.
Ce dispositif concerne seulement les communes bénéficiaires de la fraction cible de la dotation de solidarité rurale (DSR), soit les 10 000 premières communes rurales les plus défavorisées. Au total, près de 3 400 communes et 500 intercommunalités peuvent prétendre à cette aide.

Un dispositif rejeté dans le Coglais

À notre connaissance, on constate qu’aucune commune de Couesnon Marche de Bretagne n’a mis en place les tarifs différenciés en fonction des revenus familiaux. Pire, certaines communes, pourtant bénéficiaires de la fraction cible de dotation de solidarité rurale, refusent de mettre en place le dispositif « cantine à 1 euro » (Maen Roch, Saint Marc le Blanc, Saint Hilaire des Landes, Chauvigné, les Portes du Coglais, Saint Germain en Coglès, Val Couesnon). Pour quelles raisons font-elles le choix délibéré de ne pas appliquer de tarification sociale ? Sur quels arguments fondent-elles leur décision ? De quoi ont-elles peur exactement ? Que les familles en difficulté abusent d‘un droit qui leur est pourtant dévolu et voulu par l’État dans le cadre d’un dispositif politique de lutte contre la pauvreté ? Que de cet abus en découlent d’autres ? Pourquoi ne pas prendre exemple sur une commune proche : Saint Aubin du Cormier a mis en place depuis plusieurs années une tarification sociale de la restauration scolaire et des services périscolaires. En 2019, les familles les plus modestes payaient 1,21 euro le repas. On ne note aucun débordement social, aucune autre revendication ; simplement, ce dispositif permet à des familles d’éviter des dettes de cantine, phénomène en progression, semble-t-il, tout comme elle permet à certains enfants de manger correctement le midi.

Et si on allait plus loin ?

Il est invraisemblable et incompréhensible que certaines communes du Coglais refusent de faire la demande de ce financement qui revient de droit aux familles les plus en difficulté. L’aggravation de la crise économique que le gouvernement nous annonce pour l’automne remet singulièrement en question la politique sociale des communes qui ignorent ce dispositif.
Il est regrettable que l’argent proposé par l’État dans le cadre de la lutte contre la pauvreté soit inemployé et dorme dans les caisses. Il est question ici d’une répartition des moyens nécessaire pour équilibrer les niveaux de vie, les manières de vivre, et il est surtout question de permettre à des enfants de faire un repas complet.
En poussant la réflexion, avec Paul Ariès, défenseur de la gratuité des services, on pourrait même se prendre à rêver d’une gratuité totale en matière de restauration scolaire, pour tous les élèves, indistinctement, ce qui permettrait de gommer les différences sociales et de faire en sorte qu’aucun parent ne soit embarrassé d’être en situation de bénéficier d’une aide sociale.
 Ce serait, selon Ariès, une véritable «  gratuité d’émancipation  », basée sur le «  bon usage  » !

Les Samedis à Calais

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Samedi, nous sommes allés à Calais, comme tous les samedis depuis le dernier week-end de juin pour retrouver les exilés qui attendent au bord de ce continent une occasion de passer en « UK », mais les occasions sont rares : des centaines de CRS et de gendarmes et d’agents de la police aux frontières quadrillent Calais, les zones industrielles, les rues, les bois alentour pour expulser, démanteler la moindre tentative d’installation de campement.

Les grilles, les grillages se dressent partout, encerclent et enferment les Calaisiens dans leurs quartiers, mettent à la marge les réfugiés. Il leur reste peu de place pour s’installer  : quelques zones excentrées qu’il faut quitter au bout de quelques jours après s’être fait confisquer sa tente, lacérer son duvet, parfois s’être fait insulter ou gazer. Il n’y avait plus que 2 points d’eau pour 1000 personnes en juillet- deux points de distribution de nourriture, éloignés de plusieurs kilomètres. Et pour prendre une douche, il faut bien rajouter 6 kms de marche. Les exilés sont épuisés, démoralisés, désespérés.

On a retrouvé nos amis éthiopiens samedi, une dizaine d’exilés fidèles qui marchent une demi-heure pour nous rejoindre, comme tous les samedis  : on s’installe avec eux, on mange quelques gâteaux, on boit du thé, on mesure leur fatigue à leurs visages tendus, fripés, crispés. Et samedi, ça avait l’air dur, ils n’arrivaient pas à se décoller du grillage contre lequel ils étaient adossés, il y avait des pansements sur des mains, des cicatrices douloureuses, des blessures faites en escaladant les grillages. Il y avait une grande lassitude. On leur a proposé de les embarquer pour deux jours. On a repris les hébergements dans les familles lilloises depuis 2 week-ends, c’est ça qu’on vient leur proposer tous les samedis  : un week-end de repos dans une famille, deux nuits dans un vrai lit, une longue douche, des repas, du calme ou un moment pour échanger, de la musique, des conversations. Ils repartent le lundi un peu reboostés, ils disent souvent qu’ils ne pensent plus à Calais pendant deux jours et que ça leur fait du bien. A l’heure où le ministre de l’Intérieur Darmanin décide de faire interdire la distribution de nourriture par les assos de la ville, où la maire de Calais Nathalie Bouchart, jamais en panne d’inspiration pour maltraiter les «  migrants  », réclame la création d’une «  zone d’expérimentation  », un «  secteur géographique à définir pour juguler les flux migratoires et à lutter contre les troubles à l’ordre public  », à l’heure où il serait question de remettre à l’ordre du jour le délit de séjour irrégulier, supprimé par Manuel Valls, en 2012, à l’heure où l’Angleterre renvoie en France par charters les exilés arrivés sur les côtes par les «  small boats  » , on se dit qu’il va falloir qu’on continue sans faiblir, qu’il faut tenir, résister, donner son temps et son énergie pour ces venus du bout du monde et nés du mauvais côté de la mer.

Anne du collectif Migraction, Lille

Des Lions à Fougères ? !

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Vous avez déjà vu ces panneaux d’entrée dans la ville de Fougères  ? Ces panneaux, ville fleurie, sportive, … Et en bas du panneau, un petit bandeau avec quelques logos dont celui du Lions club et du Rotary club  ? ? C’est la même sur certains panneaux indiquant les places réservées aux personnes handicapées. Mais qui sont-ils ? Quelle est cette association qui a, chose exceptionnelle, le droit de marquer l’espace public, de s’afficher institutionnellement à l’entrée de la ville ? Comme si les panneaux d’entrée indiquaient  : « Bienvenue sur le territoire du Lions club  » !

Le Lions Club, est ce qu’on appelle un club service. Derrière des raisons philanthropiques qui sont souvent à l’origine de la création des clubs services tel que Lions Club et le Rotary Club, les clubs service sont des espaces de sociabilité des notables et de la bourgeoisie. Jusqu’à très récemment, la cooptation était nécessaire pour entrer dans le club, et les femmes y sont sous-représentées. Le Lions moins sélectif que le Rotary, regroupe souvent les petites bourgeoisies locales.
 
Au Lions sont surreprésentés les chefs d’entreprise, les avocats, certains sont même, au niveau régional, représentants patronaux aux prud’hommes. Le leitmotiv des clubs service est la mise en place d’actions dites philanthropiques. À Fougères, l’action principale du Lions club est la vente de tulipes notamment à destination d’associations caritatives. Les statuts du club fougerais précisent souhaiter «  unir par des liens de solidarité et d’amitié des hommes et des femmes représentatifs et qualifiés de la communauté  ».
Réservé prioritairement à des chefs d’entreprise, des avocats, des médecins, le Lions Club est un espace servant avant tout à étoffer son réseau, faire des connexions, et qui dit réseau de profession ayant des intérêts convergents, dit aussi capacité d’organisation, de lobbying et capacité d’influence accrue. Ce dernier point ne serait pas un problème si la bourgeoisie et nous avions des intérêts convergents, mais ce n’est que rarement le cas et les clubs service viennent s’ajouter à la longue listes de réseaux qu’ont constitué la bourgeoisie et les chefs d’entreprise  : syndicats de patrons, Chambre du Commerce et de l’Industrie, …
 
Dans différents ouvrages les sociologues Monique et Michel PINÇON-CHARLOT expliquent l’usage des clubs et lieux de sociabilité de la bourgeoisie, leur permettant de s’organiser et se reproduire. Les PINÇON-CHARLOT expliquent que les cercles mondains permettent à la bourgeoisie de se perpétuer, reconduire sa domination et maintenir son homogénéité.
 
Le Lions club est comme le Rotary marqué par des titres tel que «  gouverneur  » et des cérémonies pompeuses de passation de pouvoir. Ces cérémonials participent à ériger «  des barrières symboliques (mais aussi bien réelles de béton et d’acier) qu’érige la bourgeoisie pour se préserver, pour maintenir cet entre-soi, pour ne pas être confrontée à une quelconque altérité sociale. La ségrégation sociale que cette classe parvient à opérer, le racisme de classe qui la conduit à écarter tous ceux qui n’en sont pas, à les tenir à distance de ses lieux de prédilection, révèle la formidable violence symbolique qu’elle parvient à exercer, avec d’autant plus de force qu’elle a le droit et l’État – le sien – pour elle.  » (1)
 
 
Le Lions club se dit apolitique et areligieux, ce qui n’empêche pas ses membres de briguer des mandats ou d’entretenir des liens étroits avec les élus locaux. Ainsi lors du congrès régional du Lions Club à Fougères, le maire de la ville était présent à la plantation de l’arbre des Lions sur l’espace public. Cette colonisation discrète et institutionnelle de l’espace public fougerais est plus que questionnante, quand les autres associations doivent se partager 4 panneaux légaux squattés par des affiches à but commercial.
Enfin, les ouvrier.es, employé.es et professions intermédiaires représentent 83  % de la population fougeraise, mais sans espace d’organisation collective, leurs intérêts et influence sur ce qui fait la politique locale est clairement diminuée, c’est pourquoi il est nécessaire de rejoindre et construire dans sa boîte, les syndicats, et à côté de chez soi les espaces d’auto organisation et de démocratie directe, tels les locaux autogérés.

(1) Stéphane Olivesi, « Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot, Les ghettos du Gotha. Comment la bourgeoisie défend ses espaces », Questions de communication, 14 | 2008, 401-403

Numéro spécial élections ! La Galette de retour au format journal mural :)

Reproduction du contenu du journal mural :

ÉDITORIAL

Libertaires, nous considérons que les institutions dites “démocratiques” de l’État, ne sont ni légitimes, ni démocratiques. En effet, elles permettent la reproduction d’oppressions et de discriminations sociales, elles permettent à une minorité de décider de tout (oligarchie), et elles maintiennent un cadre favorable au capitalisme, soit en s’adaptant en surface sans changement profond, soit en ré- agissant de manière autoritaire (violences policières, 49- 3,…).

Les municipales n’échappent pas à cette critique. Certes le scrutin est un peu plus proche de nous et certains effets peuvent être immédiats. Pour autant peut-on considérer qu’un scrutin organisé selon des règles qui nous échappent est légitime ? Cette logique de « pouvoir » que l’élection crée en permettant d’élire des chef.fe.s, génère des stratégies pour le conquérir et pour le garder, ce qui éloigne souvent les démarches sincères et délèguent le pouvoir que l’on a, à une minorité. On est condamné a attendre l’homme ou la femme providentielle, qui ne viendra probablement jamais. C’est pourquoi les libertaires, les anarchistes revendiquent des fonctionnements horizontaux, directs, que ce soit dans la « commune » ou dans le travail.

Dans le cadre de ce scrutin municipal, les mêmes questions se posent : dois-je ou ne dois-je pas voter ?
Qu’importe, le vote ou l’abstention sont individuels, et relèvent de stratégies personnelles mais ces stratégies ne doivent pas se substituer à des actions et organisations collectives en dehors des institutions qui permettent de construire des structures horizontales.

À Fougères, sur 4 des 5 listes (L.O. en présente une pour la première fois), les têtes de liste ou second sont déjà au conseil municipal (E. Lafaye, I. Biard, L. Feuvrier, V. d’Orsanne) et au regard des propositions communes des un.es et des autres (sur la participation des habitant.es, l’écologie, le retour du train,…), on se demande pourquoi ces 6 dernières années de tels projets n’ont été ni la priorité, ni portés avec force, puisqu’ils constituent le cœur de la plupart des programmes…

De là à s’interroger sur la sincérité des propositions (sans doute certaines le sont), il n’y a qu’un pas…

ÉCOLOGIE

Il n’est plus nécessaire de le démontrer, le défi écologique est de taille et l’activité anthropique, notamment industrielle, est directement mise en cause. En toile de fond, son organisation, le capitalisme, qui organise la course au profit sans prendre en compte les conséquences sur les travailleurs et les travailleuses et sur l’environnement.

Les « efforts » individuels et le capitalisme vert ne font que délocaliser les problèmes écologiques de nos territoires et au mieux en diminuent légèrement l’impact. L’utilisation outrancière des ressources continuent sous d’autres formes et la destruction de la biodiversité avec. Aménager la ville, d’accord, mais il est aussi nécessaire de contrôler les conséquences des entreprises sur la vie locale, leurs impacts environnementaux. Mais là dessus, aucune communication, aucun engagement. L’écologie, même si les propositions des listes sont peut-être sincères, ne s’ancre que sur un versant individuel et minoritaire (modification des pratiques par des aménagements incitatifs). Aucune réflexion sur le travail et ses formes, les conséquences de la production sur l’environnement n’est pas porté, alors même que ces sujets peuvent être réfléchis localement en dehors et dans le cadre des prérogatives municipales.
La démocratie n’est réelle que si les oppressions et discriminations sont combattues (sexisme, racisme,…) et l’exploitation des salariés en fait partie ! !

DÉMOCRATIE

La démocratie directe est un espace où le cadre général est défini par les habitant.e.s et où peuvent s’exprimer des aménagements et des envies différentes selon les quartiers, selon les communes. Les personnes qui portent la parole des autres sont sur des mandats courts, spécifiques et révocables.
En revanche, la démocratie représentative est une délégation de pouvoir qui s’exerce sans contrôle possible avec les dérives que nous ne pouvons qu’observer et déplorer.

La municipalité n’échappe pas à cette réalité : organisée de façon très hiérarchisée, elle ne redistribue pas le pouvoir. C’est une sous-structure de l’État, elle dépend de ses subventions, du cadre légal que l’état fixe et, si elle entre en contradiction avec certaines valeurs de l’État (en réquisitionnant des logements par exemple), elle peut se retrouver sous tutelle. Elle n’a aucune influence sur l’État, mais l’inverse n’est pas vrai.

Cependant l’exigence démocratique augmente face à l’imposture qu’est le système représentatif. Ce dernier se caractérisant notamment par : des intérêts défendus prioritairement (en particulier économiques) et les classes sociales qui l’investissent (bourgeoisie, petite-bourgeoisie, certains cadres et professions intermédiaires,…). Nous n’échappons pas non plus à cette réalité localement, quand on observe la faible proportion d’ouvrier.es ou d’employé.es sur les listes (LO faisant ici exception).
On voit alors fleurir, comme sur la question écologique, des aménagements à la marge, qui seraient censés venir contrebalancer les effets pervers d’un système déjà bien éculé : la fameuse démocratie participative. À l’échelle locale, toutes les listes s’y essaient : referendum local, conseil de quartier, assemblée citoyenne, …
Pour autant, lorsque le Conseil municipal définit les prérogatives des espaces d’échanges entre les habitant.es (prérogatives plus ou moins étendues fonction des programmes), ou quand on demande aux habitant.es des Conseils de quartier de choisir par exemple la couleur des pots de fleur, est-ce que ce sont réellement des espaces démocratiques ? Si nous n’avons pas l’initiative des sujets que nous traitons et que c’est la Mairie elle-même qui organise les espaces de « contrepouvoir », ces espaces ne seront ni vivants, ni totalement indépendants et leur utilité est alors limitée. La démocratie participative réussit l’exploit, parce qu’institutionnalisée par les espaces de pouvoir eux-même avec des techniques de concertation plus ou moins libres, de dépolitiser des lieux normalement créés pour générer des espaces politiques…

Ce n’est pas parce que nous sommes critiques des solutions démocratiques proposées dans le cadre du système représentatif que nous pensons qu’aucune alternative n’existe. Localement et dans de plus en plus de villes, se développent des espaces de démocratie directe, d’auto-gestion où la politique (relatif à l’organisation ou auto-gestion de la vie du quartier, de la commune,…) se mêle avec les activités sociales et culturelles, où l’horizontalité existe parce que chacun.e a le même statut (pas de salarié, ou de bureau d’association). Ces espaces peuvent se développer de plus en plus afin que chaque quartier puisse avoir des lieux d’auto-organisation, jusqu’à se fédérer et gérer la commune par le bas et non par le haut. Ces espaces en plus d’être hautement politique permettent de développer une réelle vie de quartier et une solidarité forte entre les personnes qui les fréquentent !
Vues schématiques : La première présente le cadre institutionnel dans lequel s’inscrivent la municipalité actuelle et les différents programmes. La deuxième, une autre possibilité d’organiser les prises de décisions collectives, plus démocratique.

La réforme des retraites : passage en force vers encore plus d’inégalités !

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Le système de retraite par répartition, tel que pratiqué en France depuis la fin de la seconde guerre, va peut-être bientôt être terminé.
A la place, le gouvernement pousse un projet de retraite à points qui brise ce qui restait de solidarité et augmente encore les inégalités.

Pourtant, en parcourant le site du gouvernement dédié à la réforme, on y apprend que “[…] notre système de retraite a connu, ces trente dernières années, plusieurs réformes destinées à répondre à la question de sa pérennité financière, que met en péril le vieillissement de la population. Aujourd’hui, grâce à ces différentes réformes, l’équilibre financier est presque atteint.
Mais alors pourquoi cette refonte radicale du système ? On pouvait déjà discuter l’obligation d’équilibre financier pour un système de solidarité, surtout lorsqu’on observe les sacrifices nécessaires pour atteindre cet équilibre. Mais comment légitimer la fin de la répartition, aussi imparfaite soit-elle, lorsqu’en même temps on admet que le système est financièrement pérenne ?

Au menu de la réforme :
– incitation au recul de l’âge du départ à la retraite
– calcul de la retraite sur la totalité de la carrière, et plus sur les meilleures années ou les 6 derniers mois. Les femmes pâtiront tout particulièrement de ce changement car, du fait des inégalités qu’elles subissent, leurs carrières sont souvent plus discontinues et leurs salaires plus bas.
– les droits varieront en fonction de la valeur d’achat et de service du point, une valeur déterminée par le gouvernement et qui ne permet donc plus d’anticiper sur les droits acquis.
– les mêmes droits diminueront en fonction de l’espérance de vie de chaque génération.
– la part du PIB accordée aux retraites n’augmentera pas. Ainsi, si le PIB baisse, si le nombre de retraité.e.s augmente par rapport au nombre d’actif.ve.s, voir les deux en même temps, alors la part de retraite par individu va baisser.

L’objectif de cette réforme est de bloquer les dépenses (même si les besoins augmentent), et de baisser les pensions des plus précaires pour au moins maintenir celles des plus favorisés.
Et si nous avons besoin de plus de retraite et que nous en avons les moyens, ce n’est plus vers la caisse de répartition solidaire que nous sommes invité.e.s à nous tourner (cf la loi Pacte), mais vers des établissements financiers privés qui tenteront de faire fructifier notre capital retraite. A nos risques et périls.

 

source du bandeau “Éducation financière” : https://www.blackrock.com/fr/intermediaries/themes/retirement/blackrock-retirement-facts

Mobilisation avec les urgentistes !

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Au mois de mai 2019, un collectif inter-urgences s’est monté en regroupant plusieurs dizaines de services d’urgence de toute la France. A ce moment, il y a déjà 65 services impliqués dans un mouvement de grève qui ne cesse s’amplifier.
En effet, la situation des urgences est plus que désastreuse : l’accès aux soins est de plus en plus difficile pour de nombreux.ses français.e.s qui trouvent alors dans les urgences un ultime recours pour pouvoir être soigné.e.s.
Face à cette augmentation du nombre de patients, pas d’augmentation du personnel soignant.
Par exemple à Fougères, la fréquentation des urgences a augmenté de 25 % depuis 2010, alors que l’effectif est resté inchangé.
Les urgentistes travaillent dans des conditions de plus en plus extrêmes, ne peuvent s’occuper de leurs patients comme ils le souhaiteraient et ne comptent plus leurs heures. En conséquence, on observe des dégradations de leur état de santé, des états dépressifs, parfois des suicides. Et ils sont aujourd’hui près de 200 services d’urgence mobilisés pour faire reconnaître une situation insupportable et que des solutions soient mises en place.

Depuis plusieurs mois que le mouvement de grève est lancé, les réponses du gouvernement et des directions des hôpitaux sont au mieux insuffisantes quand elles ne sont pas insultantes.

Les 70 millions d’euros proposés par le gouvernement représenterait une prime de risque de 100 euros et la création d’un demi-poste de plus par service d’urgence, loin des attentes des grévistes.
Agnès Buzyn, ministre de la santé, a aussi proposé de monter le plafond d’heures supplémentaires à 20h par mois. Ne serait-ce pas une provocation face à des travailleur.se.s déjà exténué.e.s par trop de travail et dont une des principales revendications est l’augmentation des effectifs ?
A signaler aussi l’initiative de la DRH du CHU de Toulouse : des séances de rigologie, cette « approche globale permettant une harmonie entre le corps, l’esprit et les émotions », comme on peut le lire dans le « Plan d’actions 2018 pour la prévention des risques psychosociaux et la qualité de vie au travail » du pôle hôpital des enfants du CHU de Toulouse.

Le système de santé accessible à toutes et tous est mis à mal par les politiques publiques de diminutions des dépenses à tout prix. Les travailleur.se.s et les usager.ère.s pâtissent toutes et tous de cette déliquescence.
Nous avons toutes et tous intérêt à soutenir les urgentistes dans leur mouvement de grève.
Rendez-vous lundi 15 juillet de 14h à 15h à l’entrée des urgences du centre hospitalier de Fougères (rue Mélouin) !

 

sources :
http://www.alternativelibertaire.org/?Hopitaux-une-inter-urgences-pour-coordonner-la-greve

http://www.alternativelibertaire.org/?Greve-aux-urgences-Le-retour-des-coordinations-de-grevistes

https://cgtchutoulouse.fr/2019/06/26/rigolez-vous-etes-exploitees/

Ni à Fougères, ni à Bure, mais autrement !

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Un groupe de BURE résistant au projet d’enfouissement des déchets radioactifs (CIGEO – centre industriel de stockage géologique) sera présent LUNDI 8 Janvier à FOUGERES.

Le COEDRA et les Oiseaux de la tempête organisent cet événement public et gratuit, au local autogéré 14 rue Pinterie à FOUGERES.

 

Au programme

À partir de 16h :

Ouverture au public pour

  • rencontres informelles avec le groupe de BURE.
  • exposition de photos sur la lutte de BURE – 50 photos
  • documentations et présentation du livre « BURE ou la bataille du nucléaire »
  • projections

19h30  : repas et panier partagé grâce aux paniers des participants.

20h30  : débat , projections, projets …

 

Au travers de la promotion du livre « BURE ou la bataille du nucléaire », il s’agira d’informer sur la lutte contre l’enfouissement des DRA en cours à BURE : état des lieux sur l’emprise de l’ANDRA et de l’économie nucléaire en Meuse et Haute Marne, point sur la maison de la résistance, l’occupation du Bois Lejuc, les installations de lieux de vie, de métiers nouveaux, la résistance judiciaire etc.

Il s’agira aussi de renforcer ici dans le Pays de Fougères les soutiens à la résistance au projet CIGEO, à BURE.

 

Rappel .

Fin 1993 : le projet d’enfouissement de déchets radioactifs est officiellement stoppé dans le Pays de Fougères suite à l’opposition massive de la population, au refus de beaucoup de conseils municipaux, aux craintes de l’agro-alimentaire du Pays de Fougères. Les élections législatives ont eu lieu en Mars 1993 mettant hors jeu les deux principaux promoteurs politiques du labo d’enfouissement.

Immédiatement après, en 1994, BURE, en Meuse, est pressenti pour devenir le site d’un « laboratoire d’enfouissement des déchets radioactifs » rejeté fortement depuis 1980 par toutes les communes visées en France… sauf par les deux conseils généraux de Meuse et Haute Marne en 1994.