Samedi 4 septembre aux Ateliers, une réunion de lancement des éco-conseils de quartier était organisée. Comme on pouvait s’y attendre, rien de
Lire plusSamedi 4 septembre aux Ateliers, une réunion de lancement des éco-conseils de quartier était organisée. Comme on pouvait s’y attendre, rien de
Lire plusÇa fait des années que partout en France, les guichets de la Poste ferment, les uns après les autres. Pas tous d’un
Lire plus[Communiqué du GFF] Au dernier conseil municipal des élu.es de différents parties (RN, droite) ont manifesté leur opposition à l’usage dans un
Lire plusLa loi de « sécurité globale » intervient dans un contexte sanitaire muselant en partie la contestation. Et l’argument du terrorisme est avancé pour
Lire plusCe deuxième confinement est un coup dur pour les petits commerçant.e.s et artisan. e.s fougerais.e.s. Ils et elles vont encore perdre en
Lire plus♫ Les gens m’appellent Lidl des jeunes ♫ L’enseigne Lidl souhaite s’installer à Maen Roch. Le bureau municipal a déjà rendu un
Lire plusSamedi 4 septembre aux Ateliers, une réunion de lancement des éco-conseils de quartier était organisée. Comme on pouvait s’y attendre, rien de révolutionnaire par rapport aux conseils de quartier que l’on connaissait. Un seul changement et c’est sur la forme : le rajout du mot “éco” qui tente vainement de faire paraître l’initiative dans son temps en s’autocollant l’étiquette écologique.
Pour le reste, on retrouve le paternalisme consternant des élus, dans une ambiance scolaire infantilisante, dont on doit d’ailleurs la mise en œuvre à un partenariat avec une entreprise privée.
Passée la forme, discutons du fond. Ce que nous proposent les élus, c’est de prendre en main la vie de nos quartiers en venant apporter nos idées et en participant à leur concrétisation, à leur mise en œuvre. Cependant aucune autonomie n’est laissée aux habitant.e.s, tout se fait sous la surveillance des élus, et la décision finale leur est réservée. De plus, toute la démarche est pensée de manière individuelle et n’amène ni à des débats, ni à des décisions collectives.
Pourtant qui de mieux que les habitant.es du quartier pour savoir ce qu’il y a de mieux pour leur quartier, et quoi de mieux que de décider collectivement ce qui doit se faire dans un espace collectif ?
Tout au plus ces “éco” conseils de quartier, ne sont qu’un coup de communication qui n’aura rien de pérenne ou en tout cas rien de fonctionnel. Car la démocratie ne se décrète pas, elle se construit. Citons dans ce sens, le Centre Social Autogéré Fougerais, cette association née il y a plus de 4 ans et qui à travers son local des Oiseaux de la Tempête, sa colonie de vacances et son atelier, expérimente chaque jour la démocratie directe, à la base.
À l’UCL Fougères nous sommes partie prenante de cette expérimentation et avons à cœur de la faire grandir dans la perspective qui est la nôtre, celle d’un changement révolutionnaire de société. Dès maintenant nous proposons de faire des assemblées générales de quartiers. Cœur démocratique de nos lieux de vies, elles permettront la mise en place réelle de ce dont nous avons collectivement besoin, et ce par un rapport de force avec les institutions en place, s’il le faut (modification de la vitesse de circulation, végétalisation d’espaces publics, rajout d’équipements publics, etc…). À plus long terme et pour donner une idée à l’échelle de notre commune, cela donnerait la mise en place de conseils de quartiers autogérés, autonomes et fédérés au niveau de la commune par un conseil communal. Celui-ci remplacerait le conseil municipal qui est représentatif et ne représente d’ailleurs que lui même. Ce conseil communal, constitué de mandaté.es impératifs de chaque quartier (impératif signifiant qu’ils ou elles ne doivent porter que les décisions collectives de leur quartier et non leurs choix personnels), ne pourrait statuer que sur les sujets impliquant l’échelle de la commune (service des eaux, électricité, transports, écoles, etc..), les quartiers gardant leur autonomie d’action à leur échelle. Aussi, et c’est important de le préciser, c’est toujours à la base que se prendraient les décisions. Cela se ferait via les assemblées générales dans les conseils de quartiers, et ce peu importe l’échelle. Il y aurait juste un système de mandats impératifs, comme précisé plus haut, pour se coordonner au niveau des échelons plus larges (commune, régions, etc..).
Pour faire grandir cette pratique et cette idée autogestionnaire et libertaire, n’hésite pas à rejoindre l’association des Oiseaux de la Tempête.
Tout le pouvoir aux habitant.es, non à la délégation de pouvoir !
Ça fait des années que partout en France, les guichets de la Poste ferment, les uns après les autres. Pas tous d’un coup non, le risque de révolte serait trop grand. Mais le temps passe et ils ferment : on pouvait en compter près de 14000 entre 1980 et 2004, puis les chiffres diminuent sans cesse, pour passer à près de 10000 en 2010 et 7700 en 2019. (1)
Mais tout va bien, les bureaux ne ferment pas vraiment, ils évoluent : un bout de mairie par ci, un buraliste par là. C’est pas toujours le service attendu, mais ça dépanne bien non ? Parce que la direction de la Poste nous l’a bien fait comprendre : les usager et usagères désertent les bureaux de poste. Y’a internet maintenant et le régime minceur de la poste n’est qu’une adaptation nécessaire à l’évolution du numérique. Rien à voir bien sûr avec la privatisation de la Poste, qui demande elle aussi de réduire les coûts, ce qui est bien arrangeant.
D’ailleurs pour baisser les coûts (entendre par là réduire le nombre de salarié.e.s), le nombre des tournées de distribution diminuent aussi. Les mêmes courriers et les mêmes colis doivent être distribués par de moins en moins de facteurs et factrices, sans plus de temps pour le faire. En augmentant les cadences et en sacrifiant le rôle social des facteurs et factrices. Et grâce au logiciel GEOPAD, capable d’optimiser les trajets de tournée, parfois en traversant des murs…
Aujourd’hui c’est au tour du secteur de Fougères de subir un nouveau régime (2) : dès le 16 mars sont prévues la fermeture du bureau de poste de Châtillon-en-Vendelais , la suppression de tournées à Louvigné-du-désert et St-Brice-en-Cogles et une augmentation de la charge de travail pour les facteurs et factrices de Fougères. Et cela sans oublier les mauvaises conditions de travail déjà présentes, les salaires minables et la précarisation du métier avec les embauches en CDD.
Pour faire connaître la situation, construire une lutte plus massive, trouver d’autre moyens d’organiser la distribution du courrier et des colis plus équitables pour toutes et tous, rejoignons la grève des postiers et postières devant la Poste du Paron, 16 rue des compagnons d’Emmaüs !
1. http://pls.upu.int/pls/ap/ssp_report.main?p_language=FR
2. http://www.cgt35.fr/La-Poste-guichetiers-de-Fougeres.html
[Communiqué du GFF] Au dernier conseil municipal des élu.es de différents parties (RN, droite) ont manifesté leur opposition à l’usage dans un règlement intérieur interne à la mairie de l’écriture dite inclusive ou égalitaire. Le GFF souhaite réagir. L’usage de l’écriture inclusive permet de visibiliser la moitié de la population et s’il y a plusieurs façons d’user de cette écriture (point, tiret, majuscule, double flexion, …), c’est parce que la langue est en cours d’évolution, et que de nombreuses personnes, groupes, institutions tentent des usages différents de l’écriture pour refléter la place que les femmes ont aujourd’hui dans la société, à la suite des combats passés et en cours.Rappelons aussi que si le français est aussi excluant ce n’est pas pour simplifier la langue, mais par choix, par choix volontaire et assumé d’en exclure les femmes. Avant le 17ème siècle, les usages étaient mouvants mais tous les métiers se nommaient au féminin et au masculin, les accords se faisaient soit par proximité, soit par majorité (il y a plus de femmes dans la pièce donc je parle au féminin). Puis au 17ème, l’académie française a choisi d’anoblir la langue, elle a masculinisé les métiers prestigieux de l’époque (docteur, avocat, écrivain, peintre, auteur, …) et a décidé que dans la langue le masculin plus noble, devait l’emporter sur le féminin. La langue a à certains moments été complexifiée, et des refus de la simplifier ont régulièrement été émis par l’académie française par exemple (” [L’Académie] déclare qu’elle désire suivre l’ancienne orthographe qui distingue les gens de lettres d’avec les ignorants et les simples femmes.] L’académicien Mezeray, 1673*”. Notre langue écrite est l’héritage d’une vision excluante et misogyne de la société, elle est le reflet d’une action mise en place par un groupe dominant afin d’imposer cet usage. En tant qu’utilisateurs et utilisatrices de cette langue, nous agissons dessus pour en faire évoluer l’usage et qu’il corresponde à nos représentations de la société. S’accrocher à la langue telle qu’elle est c’est aussi accepter qu’elle soit faite pour en exclure de nombreuses personnes ! La langue n’est pas figée, elle évolue constamment. Pourquoi cette évolution cristallise-t-elle plus de conflit que les autres, si ce n’est que les choix faits autour de cette question évoquent le type de société que nous voulons !Pour ce qui est de l’exclusion des dyslexiques et des étranger.es, elle tient davantage aux règles souvent illogiques et exceptions de notre langue, qu’à la mise en place de l’écriture inclusive qui parfois est plus intuitive (utiliser autrice est plus intuitif qu’utiliser auteur par exemple). Si la complexité de l’écriture du français inquiète le RN sur les conséquences dans les apprentissages de l’orthographe, nous les invitons à prendre part aux réflexions autour des réformes de l’orthographe, réflexion qui vise à impulser des évolutions nécessaires pour que la retranscription écrite de la langue soit moins difficile à apprendre.
La loi de « sécurité globale » intervient dans un contexte sanitaire muselant en partie la contestation. Et l’argument du terrorisme est avancé pour faire valider des lois encore plus sécuritaires et liberticides.
Cette loi est la piètre réponse gouvernementale à la colère grandissante vis-à-vis des forces de l’ordre. Cette colère est justement la conséquence des violences policières et des répressions massives des mouvements sociaux ces dernières années.
Lundi dernier, des militant·es et des migrant·es ont été expulsé·es par la force de la Place de la République à Paris : coups et insultes de la police. C’est au lendemain de ces violences policières inacceptables que l’Assemblée Nationale a adopté le texte « sécurité globale ». Non seulement cette loi ne règle pas les problèmes de violence et de racisme, problèmes récurrents au sein de la police et de la gendarmerie. Mais en plus, elle instaure :
Un flicage généralisé : les articles 20 et 21 prévoient d’élargir l’accès aux images enregistrées par des caméras de vidéosurveillance pour les policiers municipaux et les agents de la ville de Paris chargés d’un service de police.
Une surveillance accrue par les airs : L’article 22 permet l’usage de drones avec caméras embarquées comme outils de surveillance, notamment lors des manifestations. Leur usage facilitera la collecte massive de données à caractère personnel.
Une volonté d’invisibiliser les violences policières : l’article 24 crée une nouvelle infraction si des personnes diffusent des images des forces de l’ordre. L’article 23, quant à lui, exclut du bénéfice des réductions de peine les auteurs de certaines infractions « commises au préjudice d’une personne investie d’un mandat électif public, d’un militaire de la gendarmerie nationale, d’un fonctionnaire de la police nationale ou d’un sapeur-pompier professionnel ou volontaire ».
Un racisme institutionnel toujours actif : l’article 10 prévoit d’ajouter pour les ressortissant·es étranger·es une antériorité de titre de séjour de cinq ans minimum pour la délivrance des cartes professionnelles des agents de sécurité privés.
C’est pourquoi la coordination libertaire de Fougères se joint à l’appel du PCF afin de se rassembler samedi 28 novembre à 11h00 place GAMBETTA à Fougères.
Dans le cadre du protocole sanitaire en vigueur les gestes barrières s’appliquent et notamment le port du masque.
Les participant·es peuvent se rendre au rassemblement en cochant le motif : “manifestation revendicative” et préciser la date, l’horaire et le lieu de la manifestation.
Ce deuxième confinement est un coup dur pour les petits commerçant.e.s et artisan. e.s fougerais.e.s. Ils et elles vont encore perdre en attractivité face aux grandes entreprises capitalistes : supermarchés et géants du commerce en ligne. Mais alors pourquoi ne pas cibler ces dernières plutôt que la population ? Pourquoi, à travers une campagne de sensibilisation, lui faire porter le poids des déconvenues, en insinuant qu’elle fait de mauvais choix ? N’y a-t’il pas plutôt intérêt à remettre en cause la façon dont fonctionne notre économie : le capitalisme ?
Depuis le déconfinement nous avons vu fleurir partout en ville des banderoles, des affiches et des spots publicitaires du CVF invitant à soutenir les commerces locaux et pour cela à acheter localement. Un rassemblement contre le projet d’implantation d’un supermarché Grand Frais à Beaucé, a aussi été organisé par le CVF avec un appel à ce que la population le rejoigne. Et Jeudi 29 octobre après l’annonce d’un nouveau confinement, une nouvelle campagne de sensibilisation a été lancée par cette même association, une campagne moraliste et méprisante qui joue la carte de la culpabilisation des consommateurs et consommatrices ; alertant sur de possible fermetures définitives de commerces, elle appelle la population à faire les bons choix…
Bien que nous pouvons être d’accord de consommer localement, nous n’avons pas forcément les moyens de faire nos achats dans les petits commerces. Bien que nous pouvons être contre l’implantation d’un nouveau supermarché, nous ne le sommes pas uniquement pour des intérêts particuliers mais aussi et avant tout pour des questions de société. Et quant au mépris affiché à travers la dernière campagne du CVF, il ne fait que rendre plus difficile toute tentative de soutien. En voici un aperçu : “fermeture définitive, ce sont les deux mots que vous verrez bientôt sur de nombreuses vitrines […] si vous craquez sur les grandes plate-forme de e-commerce […]” ; “pensez y avant de cliquer”.
Faire d’un problème de société, un problème d’individus ainsi que mettre en cause la population plutôt que le système économique capitaliste est une erreur, la cible n’est pas la bonne. En effet, c’est bien plus la concurrence, la liberté d’installation donnée par les élus aux supermarchés et l’argent public que les gouvernants ont offert aux grandes entreprises (ex : Carrefour et le CICE) , qui ont mis certain.e.s commerçant.e.s et artisan.e.s directement ou indirectement en difficulté, la crise sanitaire en ayant accentué l’impact, et non les choix que font les consommateur-trices. Que dire des élus locaux qui ménagent la chèvre et le choux en entretenant le statut quo entre les petits commerces et les grands. L’implantation à venir d’un Lidl à St-Brice en est un exemple remarquable.
Nous n’avons aucun intérêt à préserver le capitalisme, ce système économiquement, socialement et écologiquement destructeur. Si nous voulons produire et consommer des produits locaux, sains, accessibles, écologiques et respectant les travailleurs et travailleuses, commençons déjà par augmenter les salaires et les pensions et par redistribuer les richesses : ce qui permettra à toutes et tous de vivre dignement. Simultanément il nous appartient aussi d’imaginer et de construire ici et maintenant un autre modèle de société. Une société où nous pourrions laisser une part d’autonomie aux travailleur-euse.s indépendant.e.s, du commerce de l’artisanat ou autre, et même les intégrer peu à peu aux structures décisionnelles : autonomie du travail – sous réserve de ne pas exploiter de salariés – regroupement dans chaque commune ou à plus large échelle des petites unités d’une même activité, ou d’activités complémentaires qui deviendraient ainsi les “ateliers” d’ensembles plus vastes. Les travailleur-euses pourraient se rassembler en assemblée générale de ces divers ateliers, élire un conseil et des délégué.e.s mandaté.e.s impérativements (les mandaté.e.s ne peuvent pas décider par eux et elles-même, ils et elles doivent suivre le mandat qui leur à été donné) et révocables. Avec un encadrement des revenus sous le contrôle de la société. Une société où la production de bien et de services serait guidée non plus par la course aux profits, mais par les besoins de la population ; où la production et la distribution des besoins fondamentaux serait socialisée (mise en commun des moyens de productions et d’échanges), autogérée (gèrer par les travailleuses et travailleurs eux et elles-mêmes) et planifiée démocratiquement (production et répartition selon les besoins de la population). L’expérience de l’amap peut être un début dans cette démarche et il faut la soutenir. Pour ce qui est de répondre à toute la diversité des besoins nous pourrions faire coexister une planification démocratique générale avec une sphère d’échange de biens, à l’initiative des individus et des communautés.
Réinterrogeons notre économie et notre position au sein de celle-ci. Battons-nous pour une autre société, une société dans laquelle la coopération serait logique et la concurrence absurde, dans laquelle chacun.e travaillerait selon ses capacités et recevrait selon ses besoins !
Crédits illustration : couverture de “Pour une économie libertaire” de Frédéric Antonini aux éditions Nada et bannière de Deca pour petitscommerces(.)fr
♫ Les gens m’appellent Lidl des jeunes ♫
L’enseigne Lidl souhaite s’installer à Maen Roch. Le bureau municipal a déjà rendu un avis favorable et la Communauté de communes Couesnon Marches de Bretagne, qui possède le terrain de cette éventuelle installation, a indiqué qu’elle se rangerait à l’avis du conseil municipal de Maen Roch. Dans le compte rendu du dernier conseil municipal, le maire « rappelle que c’est un sujet économiquement important pour le territoire et que Couesnon Marches de Bretagne est favorable à cette implantation qui permet de remplir la zone. »
« Remplir la zone » de béton, imperméabiliser les sols sur plusieurs centaines de m2, cela n’est pas en accord avec Le Projet du territoire CMB 2026 – Sources de possibles, entériné en conseil communautaire le 6 novembre 2019 qui revendique le fait de « placer la dimension biodiversité au cœur de chaque projet ».
« Un sujet économiquement important » qui va mettre encore un peu plus en difficulté les commerçants des centres bourg. La commune lance une opération de soutien à ses commerces touchés durant le confinement et souhaite l’implantation du nouveau centre commercial ! N’y a-t-il pas une contradiction ?
Mais le pire dans cette affaire, c’est que la mairie et la communauté de communes feignent d’ignorer que Lidl, c’est aussi :
– des cadences infernales, du harcèlement moral et des salariés déshumanisés…Le harcèlement fait partie du management : salariés filmés à leur insu dans le magasin, dans les réserves et dans les espaces réservés aux pauses. Condamné pour « faute inexcusable » suite au suicide d’un salarié en 2015 sur son lieu de travail, les méthodes managériales n’évoluent pas selon les salariés. La preuve, ce samedi 10 octobre, l’ensemble des salariés de Lidl à Lamballe ont fait grève devant l’entrée du magasin pour dénoncer les méthodes de management de leur directeur de secteur, à qui ils reprochent mépris et maltraitance (mutation forcée dans des magasins éloignés de leur domicile pour les salarié.ées afin de les faire rentrer dans le rang)
– des fournisseurs français qui utilisent les pires pratiques d’élevage et de culture afin de pouvoir vendre le moins cher possible. Il est possible d’acheter cette semaine son poulet entier à 2.49 €/kg et des carottes à 0.60 €/kg ! Mais ce prodige a un coût humain (agriculteurs payés une misère) et environnemental (production extensive utilisant une quantité considérable de pesticides, pour certains cancérigènes). Ceci n’est pas spécifique à Lidl. L’enseigne concurrente que nous connaissons bien à Maen Roch, Super U, utilise les mêmes méthodes : carottes à 0,65 €/kg et, histoire de faire des marges colossales sur le dos des consommateurs qui privilégient le bio, le panais bio vendu à 5,98 €/kg alors qu’il est possible de le trouver aux alentours de 3€/kg chez un producteur local ou dans les épiceries installées dans les centres bourgs.
– des fournisseurs à l’étranger exploités dans des conditions inacceptables. En 2017, une enquête révélait que la production de bananes et ananas en Equateur pour Lidl nécessitait un usage intensif de pesticides, et que l’épandage en avion de ces substances chimiques avait lieu pendant que les employés travaillaient sur la zone. Qualifiés d’ « hautement dangereux » et interdits par l’Union Européenne, ces produits toxiques le sont pour les travailleurs agricoles mais également pour les riverains proches, qui souffrent désormais de cancers, de maladies respiratoires, de fausses couches pour les femmes. Cet empoisonnement s’accompagne de contrats inexistants, pas couverts socialement, des licenciements abusifs (femmes licenciées car enceintes, travailleurs.euses licencié.es car souhaitant créer un syndicat…)
Couesnon Marches De Bretagne souhaite « initier et accompagner une dynamique de territoire autour de l’alimentation qualitative ». Pour cela, il semble donc indispensable d’empêcher l’installation de Lidl. Et pourquoi ne pas mettre notre énergie à développer une agriculture durable sur notre territoire afin que la population bénéficie d’une nourriture de qualité, biologique et à un prix acceptable ?
De nombreuses pistes de réflexion s’offrent à nous ! Dans un précédent article, nous évoquions la possibilité de mettre en place « la cantine à 1 euro » afin que les familles les plus modestes aient accès à ce service. (https://galettesociale.org/le-droit-a-la-cantine-pour-tous/)
Crédit Photo : Costa Rica 2015 – Make Fruit Fair / ActionAid France – MakeFruitFaire